Journal

27 mars 2009 par wanda

Escales à Paraty et Ilha Grande

Vendredi 27 mars, sur une terrasse, les pieds dans le sable, sur Ilha Grande.

Le paysage a beaucoup changé depuis une semaine. Effectivement, São Paulo était dépourvu de plages, de sables et de Havaïanas (encore que…).

On est donc parties en bus samedi soir pour Paraty, petite ville coloniale au bord de l’océan, entre São Paulo et Rio. Mais avant de parler de Paraty, je tiens à faire remarquer le standing des bus brésiliens. Notre bus de nuit (pour seulement 5h finalement) est le plus confortable que j’ai connu, Elsa confirme ! Nous étions presque allongées dans des fauteuils très spacieux, dignes d’une 1ère classe en avion, et ceci pour le bus le plus économique !

A Paraty, malgré le temps changeant, nous avons visité de long en large la petite ville, les magasins de souvenirs (abondants!), Elsa a particulièrement apprécié les ventes de glaces en self service, avis aux amateurs : on se sert de la quantité et des parfums de glaces souhaités, puis les topings, le tout est pesé et vous voilà avec le meilleur assortiment de glaces/topings de votre cru pour la modique somme d’une boule de glace.

Bref en-dehors de la nourriture qui, en tant que bonnes mangeuses, nous prend la moitié du blog, Paraty c’est aussi des chiens errants par dizaines vivant leur vie parmi nous à mon grand plaisir (et moins celui d’Elsa !), un fort duquel on peut admirer la vue sur toute la côte, de petites maisons colorées dans la vieille ville. C’est aussi la plage et un tour de bateau que j’ai marchandé fièrement en espagnol/portugais et qui nous a conduit sur des plages désertes, dans des piscines naturelles, le rêve !

Enfin dans notre auberge, nous avons rencontré deux globe-trotteuses qui s’étaient engagées pour 2 mois de boulot dans l’auberge afin de payer la suite de leur voyage. Roshan, anglaise indo-mauricienne, et Maya, française d’origine brésilienne. Cette dernière a quitté la France depuis 3 mois et Roshan depuis un an et demi !
Elles nous ont déjà donné plusieurs infos sur Rio et le Mexique, nos futures destinations. Les infos de globe-trotters sont toujours bonnes à prendre, autant qu’un Lonely Planet ou un Guide du Routard.

On a décidé de partir le lendemain matin, lundi 23 mars, aux chutes d’eau de Paraty, avec quelques pensionnaires de l’auberge, Roshan et Maya. Une seule chose à dire : incroyable !
J’ai adoré cette journée : du soleil, de l’eau douce qui coulait le long des rochers dans une forêt tropicale. Nous sommes passées par de petits ponts bancals et nous avons fini sur un tobogan naturel sur les roches glissantes entraînées par l’eau (cf. vidéo…).
Une attraction digne des meilleurs parcs (certains d’entre vous savent que j’en connais quelques-uns !).
Après avoir tenté le bronzage sur les rochers et le massage naturel grâce aux eaux vives, on est rentrés, sous une pluie torrentielle, trempés jusqu’aux os ! Bienvenue au Brésil ! La pluie y est bien présente, je vous le confirme.

Nous sommes reparties sur la route le lendemain, direction Ilha Grande. Après 2h de bus et 2h de bateau, nous sommes arrivées dans un petit coin de paradis, passage obligé avec Paraty sur la route de São Paulo à Rio (oui je préfère me justifier auprès de nos parrains, nous nous préparons sur la route pour nos prochaines aventures cinématographique à Rio !).

Revenons donc à Ilha Grande (= la grande Île, littéralement). Comme je le disais c’est un petit coin sauvage et paradisiaque, peu connu encore du grand public mais bien connu des brésiliens. Ici tou n’est que plages de rêves et noix de coco, avec une paille s’il vous plaît ! Il n’y a pas une voiture, par contre il n’y a pas non plus de wifi et peu d’électricité… 

Nous étions hier à la plage de Lopes Mendes, après 1h de bateau et 30 minutes d’escalade sur l’île, mais ça valait le coups ! Nous voici sur l’une des 5 plus belles plages du monde paraît-il… Je vous épragne les détails, j’imagine que vous avez déjà une idée plutôt claire, mais sachez au moins qu’elle nous a été bénéfique pour le teint !

Et voilà, nous sommes allées aujourd’hui dans une petite crique isolée (après 30 minutes d’escalade encore) et nous voici à siroter un jus de mangue pressé et un coca zérp, à vous écrire de nos nouvelles !

21 mars 2009 par elsa

A la découverte de São Paulo

Samedi 21 mars, O de Casa, Sao Paulo
Voilà maintenant une semaine que nous sommes arrivées et déjà notre auberge a un goût de deuxième maison. Cela tombe bien parce que cette après-midi, il pleut des cordes (oui, ça devient récurrent …) et pas la peine d’essayer de mettre le nez dehors.

On en profite pour sympathiser avec les gens de l’auberge, échange de nos premières impressions sur Sao Paulo…

 

Bizarrement, je m’aperçois alors que je n’ai pas d’impression globale sur la ville, mais plus des coups de cœur pour des endroits bien précis. En fait, Sao Paulo ne ressemble pas vraiment à une ville comme on a l’habitude d’en voir. Difficile par exemple d’identifier où se trouve le centre ville, parmi les différents quartiers d’affaires, et l’enchaînement de zones résidentielles, reliées par des routes aux allures de périphérique. Sao Paulo et ses embouteillages records, Sao Paulo et son architecture disparate … Un Brésil bien différent de celui qu’on imagine, mais auquel on s’attache aussi. Peut-être grâce au sens de l’accueil des Paolistas peut-être aussi parce qu’on pressent qu’il y aura toujours quelque chose de nouveau à découvrir dans cette ville quel que soit le temps qu’on y reste.

 

Pour nous, petites touristes, les découvertes ont été nombreuses.

Il y a eu,bien sûr, les sites incontournables : la Paulista, le MASP, le Parque Iberapuera (sorte de Central Park à la Brésilienne, qui abrite pas mal de musées dont le musée afro-brésilien, où nous étions hier), le quartier de Vila Madalena pour sortir le soir (déjà trois soirs de suite pour nous, entre les bars Samba et les restau typiques brésiliens) et le tout nouveau Musée du Foot, construit sous le stade des Corinthians, à la scénographie impressionnante, où nous avons passé une matinée entière !

Autre découverte qui vaut le coup d’être racontée ici : les restaurants brésiliens. Non pas tant pour la nourriture en tant que telle (bien qu’elle soit plutôt bonne, mais je ne me sens pas assez gastronome pour disserter là-dessus), mais pour leurs concepts. Kilo, Rodisio, Chorasco … Les restaurants brésiliens ne lésinent pas sur la quantité et les plats sont souvent servis pour être partagés. Les kilos sont une sorte de self-service, où l’on paie sa nourriture au poids. Les Rodisio sont des restaurants où l’on mange à volonté. Il en existe pour toutes sortes de plats. Les plus connus sont spécialisés dans la viande. De notre côté, on a testé un rodisio japonais, et on attend avec impatience un rodisio de pizza qu’on nous a chaudement conseillé à Rio ! Les Chorasco, enfin, sont une sorte de barbecue, ou pour faire simple, une pierrade améliorée … Mais trêve de discussion gourmande (écrire cet article me donne faim !), et venons-en au sujet qui nous occupe : la découverte des cinémas de Sao Paulo.

 

Jeudi, nous avons eu nos deux premiers rendez-vous. Nous avons d’abord rencontré Gilson Packer, l’exploitant du CineSESC. Les SESC sont des institutions culturelles brésiliennes, construites au départ sur le modèle des MJC françaises. Elles ont un statut privé, mais sont financées grâce à une taxe sur les commerces des zones où elles sont implantées. La plupart sont des scènes pluridisciplinaires (musique, danse, théâtre, projection cinématographique …), mais aussi des centres sociaux. Le CineSESC est le SESC de Sao Paulo spécialisé dans le cinéma (comme son nom l’indique …). Son statut lui permet d’avoir une programmation détachée des contraintes commerciales (à l’affiche cette semaine : un cycle Fellini et Pasolini, les Témoins de Téchiné, et Rumba). De plus, ce cinéma se distingue également par son espace collectif, qui est un véritable lieu de vie et qui accueille des expositions en rapport avec les cycles au programme. Nous avons eu la chance de pouvoir parler avec Gilson pendant plus d’une heure, et de pouvoir visiter intégralement les locaux du CineSESC, dont vous pouvez voir les photos ici.

Nous avons ensuite rejoint Laure Baqué, l’exploitante de la Reserva Cultural, 1er cinéma indépendant de la Paulista, à 15 minutes à pied du CineSESC. La Reserva (comme les gens l’appellent ici) est un jeune cinéma (construit au début des années 2000), intégralement équipé en numérique, et qui sous plusieurs aspects rappelle nos salles françaises, notamment au niveau de la programmation. Mais tout comme le CineSESC, la Reserva est d’abord un lieu de vie, avec en son sein un café, un restaurant et une librairie. La Reserva se distingue des autres cinémas du quartier par sa programmation, mais aussi par son mode de financement. En effet, au Brésil, la culture est très peu subventionnée, et la plupart des cinémas sont sponsorisés par des entreprises privées (du secteur bancaire notamment), qui leur donne leur nom (par exemple : cinéma HSBC-Belas Artes ou l’espace Unibanco). Laure Baqué et Jean-Thomas Bernardini, les 2 fondateurs de la Reserva, oeuvrent quant à eux pour conserver leur indépendance financière. Nous consacrerons bientôt un article entier à la Reserva. En attendant vous pouvez voir des photos de ce cinéma ici.

Ce matin, nous avons eu notre troisième rendez-vous, avec Irène Nagashima, la fondatrice de l’association CineMaterna, que nous avions rencontrée mardi dernier, par hasard, avant l’une des séances qu’elle organise pour les mamans qui souhaitent continuer à aller au cinéma avec leurs bébés. Ces séances spéciales qui n’existaient jusqu’à présent qu’à Sao Paulo, vont être mises en place dans des cinémas de Rio dès le mois d’avril. La séance de lancement aura lieu le jeudi 2 avril, et grâce à l’aide d’Irène, nous pourrons y assister. Rendez-vous est donc pris en avril pour en savoir plus sur ces séances toutes en douceur !

São Paulo, Brésil

17 mars 2009 par tous

two days in São Paulo

Mardi, 16h20, sous-sol du MASP (Musée d’Arts de São Paulo) : tempête tropicale sur São Paulo. L’occasion de faire le point sur ces deux premières journées…

 

sao pauloArthur, un ami de Dauphine, nous a accueillies chez lui à notre arrivée et nous a donné pleins de bons conseils pour notre séjour à São Paulo. Dès le lendemain, nous avons trouvé une auberge très sympa dans Pinheiros (le quartier bobo de São Paulo selon le routard …). Premières rencontres avec d’autres globe trotters, le voyage est lancé !

 

Hier, lundi, nous avons arpenté la Paulista (plus grande avenue de São Paulo, soit plus de 3km !), déjeuné avec une française installée ici (merci Solène pour tes conseils !), croisé au détour d’une rue un énorme concept store Havaïnas … et bien sûr repéré pleins de salles de cinéma, avec l’aide de Serge, l’attaché audiovisuel français de São Paulo. 

Hier soir, première rencontre avec un exploitant local, qui s’avère être français, ce qui simplifiera notre rendez-vous prévu pour jeudi. Suite à cette rencontre, première expérience dans une salle de cinéma brésilienne, qui par un heureux hasard fut arrosée de champagne ! Il s’agissait en fait de l’ouverture d’une rétrospective des meilleurs documentaires de l’année 2008. 

 

Aujourd’hui, c’est mardi, le MASP est gratuit ! Cela tombe bien parce qu’il pleut sur São Paulo. Lors de notre pause déjeuner, nous avons testé un des fameux kilos (buffet payé au poids). Sur le chemin du retour, pour échapper à la pluie, nous nous sommes abritées sous le porche d’un cinéma qui accueillait une séance bien surprenante… dans la queue, des spectateurs inhabituels : des bébés ! En effet, à São Paulo, il existe depuis maintenant un an des séances réservées aux mamans. Plus d’infos là dessus très bientôt …

Tiens, il s’est arrêté de pleuvoir, au revoir le MASP, re-bonjour la Paulista !

Dernière mise-à-jour : 1 avril 2009