Journal

8 mai 2009 par elsa

Promenade sur la Corrientes

Vendredi 8 mai, dans un bus sur les routes argentines

Notre plongée dans l’univers des salles de cinéma de Buenos Aires a commencé sur l’Avenida Corrientes, par un hasard de circonstances. Le lendemain de notre arrivée, nous avons été chercher Mariette, la grand-mère de Chloé, à la fin de son cours de cinéma au Centre Culturel Ricardo Rojas (Corrientes, 2038). En sortant du Centre, nous sommes tombées sur notre première salle de cinéma porteña, le Cine Cosmos (Corrientes, 2046). Cette salle est une des plus anciennes de Buenos Aires, mais depuis deux mois, elle a fermé ses portes au public faute de financement suffisant. Quand nous sommes passées devant, une classe en sortait et nous en avons profité pour nous faufiler dans le hall. Là, nous avons rencontré Alejandro, petit-fils du fondateur du Ciné Cosmos, qui nous a raconté l’histoire de son cinéma, une histoire de famille, qui nous a laissé songeuses, comme vous pouvez l’imaginer …

Grâce à cette première rencontre, nous avons commencé à entrevoir les spécificités de la distribution et de l’exploitation en Argentine, dont une particulièrement surprenante : la projection de films en DVD dans les salles de cinéma, et en particulier dans les salles d’Art & Essai.

Aux dires d’Alejandro, avec la fermeture du Cosmos, c’est la salle d’Art & Essai Argentine qui était en train de s’éteindre. Mais, heureusement, en continuant notre promenade sur l’Avenida Corrientes, nous avons pu croiser quelques survivantes, bel et bien en action ! Les deux salles du Ciné Lorca (Corrientes, 1428), au petit goût des années 70s, proposent une programmation plutôt européenne. Mais LA salle de l’Avenida Corrientes, c’est sans conteste la salle Leopoldo Lugones (Corrientes, 1530). Située au dixième étage du complexe culturel Teatro San Martin, elle est considérée comme le temple du cinéma d’Art & Essai de Buenos Aires, une sorte de Cinémathèque de Chaillot, mais à l’Argentine !

Un peu plus loin sur la Corrientes, un Multiplexe (Corrientes, 3200), et au détour d’un croisement, le siège social d’une chaîne de cinémas d’Art & Essai argentine : les cinémas Arteplex.

Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses : la première avenue que nous avons arpentée à Buenos Aires s’est avérée être l’Avenue des Cinémas !

27 avril 2009 par tous

Buenos Aires, comme à la maison

Lundi 27 avril, 1230 Suipacha, appartement de la famille Girod

Voici maintenant dix jours que nous sommes arrivées à Buenos Aires et nous avons été accueillies comme deux petites reines (et non pas « Neuf Reines », héhé) grâce à la famille d’une amie (merci Chloé !!) qui nous a proposé de déposer nos valises chez eux !
Depuis nous vivons une vie assez parisienne, Buenos Aires étant comme le disent beaucoup, le petit Paris de l’Amérique du Sud ! et c’est vrai, nous nous sentons un peu chez nous dans les rues, un peu en Espagne aussi, entre l’architecture, les pavés, les transports, bref beaucoup moins dépaysant que le Brésil !

Nous avons rencontré beaucoup de monde dans le secteur de l’exploitation grâce aux contacts de Mathieu Fournet, attaché audiovisuel de la France en Argentine, et grâce à Europa Cinémas, notamment les principaux dirigeants des réseaux Arteplex, Cinemark et Village. Tout ceci dans un prochain article !

Pour ce qui est de la vie à Buenos Aires, ce sont des nuits très longues, les fêtes commencent à 2 ou 3 heures du matin! Ce sont des empanadas partout, sortes de chaussons fourrés à la viande ou aux légumes, un délice! Une viande extraordinairement tendre et un vin ma foi vigoureux et bon! Des petites rues pavées et colorées comme dans le quartier de la Boca (célèbre équipe de foot argentine qui a révélé Maradonna), des terrasses  bondées, des férias le week-end (immenses marchés dans chaque quartier), des shows de tangos sur les places comme à San Telmo et un automne comme il n’en existe pas en France (du moins à Paris) …

Hélas, nous avons été déçues de trouver des grands temples de la culture portena ( = de Buenos Aires) en travaux et inactifs, pour la plupart depuis déjà plusieurs années ! Pas d’opéra donc pour nous au Teatro Colon, dommage, on nous avait pourtant dit qu’il surpassait l’Opéra Garnier, on était bien curieuses de voir ça …

Jeudi, nous quittons la capitale fédérale pour découvrir le pays. 1ère étape : les Chutes d’Iguazu … de belles photos en perspective !

8 avril 2009 par elsa

Rio Grande

Mercredi 8 avril, téléphérique du Pain de Sucre, Rio

 

Demain, on quitte Rio, alors ce soir, le coucher de soleil, ce sera au Pain de Sucre, pour pouvoir apprécier encore une fois (et non pas une dernière fois, car la vie est longue !) le merveilleux panorama qu’offre la ville.

On est arrivées à Rio il y a une semaine et on a l’impression étrange d’avoir déjà vu tant de choses et en même temps de n’avoir encore rien vu… Une fois qu’on y a goûté, Rio est une ville difficile à quitter, tant elle a à offrir !

 

Se promener dans les rues de Rio est déjà un plaisir en soi. Les petites rues piétonnes du centre, qui grouillent de monde, les façades des immeubles un peu délabrées mais encore magnifiques, le quartier de Santa Teresa et ses maisons multicolores … on aimerait pouvoir y déambuler, de nuit comme de jour, sans se poser de questions. Mais le problème à Rio, c’est qu’on ne sait jamais trop si on ne va pas atterrir dans une favela, et avec notre reflex dans le sac, on n’a pas trop osé jouer les aventurières …

 

A Rio, on a aussi adoré le fait d’avoir la nature dans la ville, la fôret de Tijuca, le jardin Botanique, et un gros coup de cœur pour le Parc Lage (et surtout la cantine des Beaux-Arts qui est cachée dans ce parc …). Alors la plage dans la ville, on n’en parle même pas  … Copacabana, Ipanema, Leblon … que du bonheur ! On a même pu aller profiter de Prainha, plage plus sauvage et paradis des surfeurs, en périphérie de Rio, où Cristiane, la sœur de Claudia (si, souvenez-vous, Claudia, l’organisatrice des séances de ciné en plein air à Ilha Grande, oui, il faut suivre …), nous a emmenées manger du poisson frais à l’ombre des cocotiers !

 

Découvrir Rio en compagnie de Cariocas, c’est d’ailleurs ce qu’il y a de mieux, et nous, sur ce point, on a eu beaucoup de chance ! Lors de la séance du CineMaterna, nous avons rencontré Luiz, un photographe brésilien, qui est devenu notre guide les jours suivants. Il nous a emmené dans les grands spots touristiques, mais aussi dans des endroits que nous n’aurions sûrement jamais découverts sans lui : la somptueuse bibliothèque Portugaise de Rio (où l’on a d’ailleurs assisté au tournage d’un clip promotionnel pour la candidature de Rio aux JO de 2016), de nombreux centres culturels et galeries de la ville, et grâce à lui, nous avons été invitées à l’ouverture du festival du film libre. En guide parfait, il est même venu nous photographier avec le Christ, sur le Corcovado !

Alors que dire d’autre sinon muito obrigada Luiz, et à très bientôt Rio …

Dernière mise-à-jour : 13 mai 2009