Mercredi 23 septembre, gare de Pékin
Nous sommes arrivées à Pékin à une période de l’année assez particulière, à quelques jours de la fête nationale, le 1er octobre, jour de la création de la République Populaire de Chine. Et cette année, les festivités s’annoncent grandioses car elle fête ses 60 ans, et nul ne pourrait l’oublier. Du métro au cinéma, tous les lieux publics sont décorés de fanions rouges, et même le Macdo y va de ses promotions spéciales pour l’occasion ! Comme on n’est jamais trop prudent, le revers de l’événement c’est le passage des sacs aux rayons X dès qu’on prend le métro, le déploiement de l’armée sur les grandes artères pékinoises et des quartiers entiers bloqués, tant aux voitures qu’aux piétons, les vendredis / samedis soirs pour les répétitions du défilé. Enfin, tout cela ne nous a pas empêché de profiter pleinement de la ville, avec un seul petit regret, devoir la quitter avant le 1er octobre !
En bonnes touristes, nous avons commencé notre exploration par la Cité Interdite. De la porte de l’Harmonie Suprême à ses jardins centenaires, nous n’avions jamais rien vu de tel. Plusieurs siècles plus tard, le visiteur se sent toujours aussi minuscule face à la puissance du lieu et cet ultime symbole de l’Empire n’a rien perdu de sa grandeur. Un terme qui lui sied parfaitement puisqu’une journée de visite ne nous a pas suffi pour la découvrir entièrement.
A quelques pas de là (sachant qu’à Pékin, les distances sont décuplées …), nous avons continué notre chemin jusqu’à la non-moins connue place de Tiananmen, en plein relooking pour les soixante ans : les écrans géants à tous les coins et l’installation de tréteaux volaient presque la vedette au portrait géant de Mao qui orne sa porte. Mais notre attention a vite été détournée par la bulle de l’Opéra qu’on voyait dépasser au loin. Monument incontournable de notre voyage, nous voulions à tout prix y pénétrer. A l’affiche ce soir-là : un music-hall de l’armée ! Spectacle assez unique en son genre, à voir une fois dans sa vie … pas forcément ce qu’on avait espéré voir, mais sûrement plus typique !
Pékin c’est aussi une source inépuisable de ballades : autour des lacs Beihai et Quinhai et de leurs stands de marchands en tout genre, à la Colline de Charbon et son parc où fleurissent les musiciens du dimanche, dans les ruelles escarpées des Hutongs, sans oublier le passage obligé dans le plus grand marché aux puces de Chine : le marché de Panjiayuan.
Mais notre promenade préférée restera celle du Palais d’été : promenade à pieds et en pédalo ! Une manière bien agréable de faire le tour des rives du Palais, et d’en apprécier les beautés, surtout quand le soleil est de la partie …
Ce qui ne fut pas le cas pour notre grande journée Muraille. Prévue une semaine à l’avance, il a bien fallu que la pluie soit de la partie le jour J. Nuage, brouillard épais, vision limitée, nous avons vaillamment escaladé les marches de la muraille, sans vraiment les voir, mais en ayant l’impression de marcher à travers les nuages ! Une manière originale de découvrir la merveille chinoise, bien loin de l’expérience carte postale …
Pour finir notre séjour Pékinois, nous avons flâné dans le district 798. Ce nouveau quartier dédié à l’art contemporain abrite galeries et boutiques branchées, bien loin du visage traditionnel de Pékin, mais tout aussi touristique !