Au cours du temps, octobre 2009
Bangkok en or et blanc
Magic Bangkok !
Lundi 19 octobre, Walai Guesthouse, Chiang Mai
Après un grand mois chinois, les portes de l’Asie du Sud Est se sont enfin ouvertes à nous, avec comme port d’entrée Bangkok. Coup de foudre immédiat pour la capitale thaïlandaise et après un petit dîner dans un des nombreux stands qui animent notre rue, nous rêvons éveillées aux semaines qui nous attendent. Nous avons posé nos valises dans une petite auberge familiale au nord de la ville, et totalement immergées dans l’ambiance locale, nous n’avons pas regretté une seconde d’avoir évité la follement touristique Khao San Road, lieu de prédilection des backpackers.
Une chose est sûre : on ne peut pas s’ennuyer à Bangkok. Temples, Palais, la ville offre un champ incroyable de visites, et rien que de s’y promener, à pieds ou en bateau sur le Chao Phraya River, est un petit bonheur en soi.
Paradoxalement (ou pas !), nous avons fait notre première promenade dans le Chinatown de Bangkok. En souvenir des jours passés ? En tout cas, les dédales d’étals de fruits, légumes et autres produits moins identifiables n’avaient rien à envier à leurs modèles chinois. A quelques pas de là, nous sommes ensuite aller voir notre premier temple thaïlandais, Wat Traimit, célèbre pour abriter le plus grand bouddha en or du monde !
Mais le véritable joyau de la ville se trouve un peu plus loin à Wat Phra Kaew, dans l’enceinte du Grand Palais. Un concentré de faste qui nous a laissé sans voix, déjà toutes émerveillées par l’éclat et les couleurs de ses édifices, avant même de pénétrer dans l’enceinte du temple lui-même pour saluer le plus beau buddha de Thaïlande, le Buddha d’émeraude.
Pour clore notre tournée des temples de Bangkok, nous avons été voir un autre bouddha des plus impressionnants : le bouddha allongé du temple Wat Pho. Long de 45 mètres, il est représenté en train d’atteindre le nirvana, affichant un sourire de 5 mètres ! Et c’est en souriant tout autant que nous avons quitté Wat Pho, toute détendue après un massage thaï, l’autre attrait de Wat Pho, qui abrite également l’école de massage la plus réputée de Thaïlande.
C’est donc en pleine forme que nous avons pris la direction de Siam, le cœur de la ville, où l’on trouve une concentration de shopping malls et de cinémas assez impressionnante, et surtout l’incontournable Siam Paragon avec son cinéma de luxe unique au monde (oui, croyez-en notre expérience ;) ). D’ailleurs, pour la première fois depuis le début du voyage, on a été amusées de voir que dans sa liste des « 5 choses à faire » à Bangkok, le Lonely Planet conseillait de tester une salle de cinéma thaïlandaise ! A Siam, nous avons aussi fait notre petite pause touristique, dans la Maison de Jim Thomson, un petit chef d’œuvre d’architecture thaï, comme en rêvent les occidentaux.
Le week end et l’heure du départ sont arrivés plus vite qu’on ne l’aurait voulu, nous laissant juste le temps de flâner un après-midi, dans le Chatuchak Week end Market, sorte de puces géantes, où l’on peut acheter tout et n’importe quoi, et où il est très très difficile de résister à la tentation …
Les salles de cinéma de Hong Kong
Hong Kong compte en 2008 185 écrans, répartis dans 44 cinémas. Les trois principaux réseaux sont UA Cinemas, Golden Harvest et MCL, qui totalisent à eux trois la moitié des salles du territoire. Il existe un seul réseau labellisé « art et essai », les cinémas Broadway, du groupe Edko, qui est aussi le seul groupe hongkongais à s’être implanté en Chine. A noter, tous ces réseaux sont hongkongais et aucun réseau chinois ne s’est implanté à Hong Kong. En ce qui concerne le numérique, les salles sont en train de s’équiper progressivement, mais aucune subvention n’est prévue à ce jour par le gouvernement pour faciliter cette transition.
A Hong Kong, le cinéma est régi par l’organisme gouvernemental TELA (Television and Entertainment Licensing Authority), sous l’égide du LSCD (Leisure and Culture Service Department), l’administration culturelle du gouvernement. Le TELA gère la censure, de manière plus flexible que le SARFT en Chine, bien que dans certains cas, la censure chinoise puisse interférer (cf. le cas d’Infernal Affairs). En ce qui concerne les quotas, contrairement à la Chine, il n’y en a aucun.
Chaque année, 300 films sortent en salle en moyenne, dont 60 hongkongais. Mais la grande majorité d’entre eux sont américains (50%) ou des coproductions sino-hongkongaises, en plein essor suite aux nouveaux accords passés avec la Chine. Ces coproductions sont souvent des films d’actions ou des épopées historiques, qui permettent aux chinois de bénéficier du savoir faire des hongkongais, et à ces derniers de toucher un marché plus large. En ce qui concerne le cinéma asiatique, le Japon et la Corée se sont eux aussi fait une petite place sur les écrans hongkongais. Le cinéma européen est quant à lui très peu présent (5% en moyenne des parts de marché), avec une prédominance du cinéma français. A noter, 12 à 14 films français sortent chaque année à Hong Kong. Ce sont surtout des comédies romantiques et des films populaires. Tous les films distribués à Hong Kong sont sous-titrés en mandarin, et également en anglais quand il s’agit de films étrangers.
Le prix moyen d’un ticket de cinéma varie entre 60 et 75HK$ (soit environ 6€). Il est perçu comme relativement cher par le public hongkongais, dont l’âge varie entre 15 et 50 ans. Ce prix s’explique entre autres par le loyer au m2 particulièrement élevé, à cause du manque de place sur l’île. Pour cette raison, Hong Kong reste sous-équipée en cinéma par rapport à sa population. La prévente sur internet est donc particulièrement développée et populaire auprès du public, malgré la charge supplémentaire de 10% qu’elle implique (frais de fonctionnement du site internet). La sortie au cinéma a donc perdu un peu de sa spontanéité, mais les salles connaissent des taux de remplissage avoisinants régulièrement les 100% les fins de semaine. Le revers : les salles n’ont pas la possibilité de laisser leur chance aux films, et si le taux de remplissage est particulièrement élevé, le taux de rotation l’est aussi. Malheureusement, le gouvernement ne prévoit pas d’investir pour agrandir le parc des salles, se concentrant uniquement sur son prochain projet culturel : l’ouverture d’un complexe de musées à West Kowloon District pour 2012.
Merci à Alexandra Dreyfus pour ses précieuses informations