Au cours du temps, juillet 2009
Carte postale de Cartagena
Les différents visages du centre de Bogota
Let’s go to Bogota !
Mercredi 15 juillet 2009, place Fernandez Madrid, Carthagène
Nous avons atterri à Bogota le 7 juillet. Bogota : notre dernière grande étape en Amérique du Sud ! « Bienvenidas ninas en el pais de la locura y de los milagros » (« Bienvenue les filles dans le pays de la folie et des miracles »), voici comment Juan Camillo, un ami Colombien, nous a accueillies à l’aéroport. Oui, pour la première fois depuis le début du voyage, nous avons eu le plaisir d’être attendues à l’aéroport ! Notre premier petit miracle colombien ?
Et en ce qui concerne la folie, nous nous sommes vite rendu compte que s’il y avait quelque chose de fou à Bogota, c’était d’abord le trafic et l’organisation urbaine de cette ville immense (trois fois plus grande que Paris, pour vous donner une idée). Bogota est découpée en Calle (qui traversent la ville d’est en ouest) et Carreras (Nord - Sud), numérotées à la New Yorkaise. Notre seul point de repère dans ce quadrillage complexe : la Cordillère qui borde tout l’ouest de la ville.
Un peu désorientées, nous avons décidé, grâce aux conseils de Juan Camillo, de poser nos valises dans un des quartiers nord de la ville : Chapinero. Le nord est en effet la zone la plus sûre (et la plus riche !) de la capitale colombienne. Entre les maisons en brique rouge aux faux airs anglais, les grands parcs et jardins, et la multitude de restaurants et de bars qui vous tendent les bras, on se dit qu’il doit faire bon vivre à Bogota ! Notre quartier chouchou : Usaquén. Une « grand place » qui accueille un marché aux puces le dimanche, des rues calmes où se mêlent restaurants et boutiques d’antiquité, Usaquén ressemble à un petit village au sein de l’immense mégalopole sud-américaine. Pas étonnant d’ailleurs que ce soit dans ce quartier qu’on ait découvert un des cinémas les plus dynamiques de la ville : le Cinéma Paraiso.
Mais la zone touristique de Bogota reste sans conteste son centre historique, connu sous le nom de la « Candelaria ». C’est d’ailleurs sans doute l’un des plus beaux quartiers qu’on ait visité depuis le début du voyage. Ses petites rues escarpées et colorées mènent à la Plaza del Chorro de Quevedo, où les gens viennent écouter des conteurs en buvant un café !
L’autre place incontournable du Centre : la Plaza Bolivar, impressionnante tant par sa taille, que par les imposants bâtiments qui l’entourent. Juste derrière elle se trouve le Palais Présidentiel, où nous avons assisté à une relève de la garde, digne d’un défilé du 14 juillet !
D’autres quartiers du centre ont été moins bien préservés, et une promenade dans cette partie de la ville permet de découvrir une facette différente de la capitale colombienne, de mieux sentir le poids de son histoire. En comparaison, le nord de la ville nous apparaît alors un peu comme une bulle.
Le sud de la ville n’est quant à lui pas même évoqué dans les guides de voyage, si ce n’est pour prévenir les touristes étourdis de ne pas s’y aventurer. C’est la zone la plus pauvre et la plus dangereuse de la capitale : une troisième vision de Bogota !
Malgré ses contrastes, Bogota restera pour nous une des plus belles capitales d’Amérique du Sud, et une ville-paradoxe où il y a plus de choses à voir que de touristes pour les voir … Una locura o un milagro ?