Au cours du temps, mai 2009
Santiago et Valpo en photos !
Viva Santiago !
Samedi 30 mai 2009, Hostel Atacama, Santiago
Ah Santiago … nous qui comptions y rester 3 petites journées, voici maintenant dix jours que nous explorons la ville. Mais finalement, après avoir retardé notre départ 2 fois, on s’est dit qu’il était temps de continuer le voyage !
Il faut dire que nous avons été bien accueillies dès notre arrivée à l’Hostel Atacama, par un barbecue géant, où sympathisaient globe-trotters et le staff de l’hostel. Puis petit à petit, nous avons découvert une ville particulièrement agréable à vivre, bien qu’on en entende beaucoup moins parler dans les récits de voyageurs.
S’il fallait choisir un quartier, ce serait Lastarria, pour lequel nous avons eu un véritable coup de cœur. Des musées sympas : le musée des arts visuels, un musée très interactif où nous avons vu une expo sur l’art d’aimer … tout un programme ! Ou encore le musée des beaux-arts et le musée d’art moderne, abrités dans un superbe bâtiment construit sur le modèle du Petit Palais. Mais aussi des terrasses et des cafés (trop ?) accueillants, dignes des cafés bobo parisiens, mais en plus abordables, tant au niveau des prix, que de l’accueil des serveurs. Et le week end, pour clore la semaine en beauté, une petite brocante sympathique, le long des rues piétonnes, qui mènent au Cerro (colline) Santa Lucia, joli parc en hauteur, avec une vue imprenable sur la ville.
On a aussi beaucoup aimé le Barrio Brasil et ses vieilles maisons de toutes les couleurs, le centre-ville et son fameux Palacio de la Monedad et le quartier de Bellavista connu pour ses bars et ses marchés, mais surtout pour sa vierge qui domine le cerro San Cristobal, point culminant de la ville. On y accède par un petit téléphérique, datant de la fin du 19ème, heureusement cette information ne nous a été donnée qu’à notre retour sur terre ! Nous y avons d’ailleurs admiré un coucher de soleil, moment unique à Santiago, où la brume quotidienne laisse place à un dégradé de couleurs. N’oublions pas « notre » quartier, Providencia, très sûr pour les deux petites touristes que nous sommes, mais en même temps très animé le soir. On gardera en particulier un très bon souvenir du restaurant Liguria, qui fait d’abord penser à un bon bistrot, mais qui cache derrière sa salle principale, une salle de concert particulièrement vivante !
Un matin de pluie, nous nous sommes néanmoins décidées à quitter Santiago pour les villes voisines et ensoleillées, Valparaiso et Vina del Mar (à 1h de bus). A Vina, on a surtout apprécié la plage. Par contre, on aurait pu déambuler des journées entières sur les hauteurs de Valparaiso, parmi ses maisons colorées et ses rues escarpées, guidées par un petit garçon du coin, qui nous a pris sous son aile le temps d’une journée, pour le plaisir de nous faire découvrir sa ville. Mais le temps passe trop vite, et juste le temps pour Wanda de faire découvrir au café du coin les crêpes beurre sucre qu’il nous fallait déjà repartir pour Santiago.
En tout cas, une chose est sûre, on aimerait bien, comme Pablo Neruda, se faire construire deux magnifiques villas, à Santiago et à Valparaiso !
Les salles de cinéma du Chili
Le Chili compte près de 300 salles de cinéma, réparties dans 56 complexes à travers le pays. Sur ces 300 salles chiliennes, la moitié appartient aux circuits transnationaux Cinémark (31,6%) et Hoyts (17,4%). Le poids de ces deux chaînes de multiplexes est d’autant plus important qu’ils attirent en 2008 les deux tiers des spectateurs chiliens.
L’importance de ces réseaux s’était déjà vérifiée en Argentine, et les similitudes entre ces deux pays ne s’arrêtent pas là. Ainsi, au Chili, le numérique est également quasi inexistant, contrairement à la 3D, présente dans la plupart des multiplexes. La projection en DVD est quant à elle monnaie courante, surtout en ce qui concerne les films nationaux et européens. Si la situation de l’exploitation au Chili ressemble tant à celle de l’Argentine, c’est peut-être parce que les distributeurs internationaux considèrent ces deux pays comme un seul et même marché, au sein duquel le Chili serait en quelque sorte la 25ème province argentine. Ainsi, les bobines 35mm de films étrangers (hormis les blockbusters distribués de manière massive) commencent généralement leur tournée à Buenos Aires, puis dans les grandes villes argentines, avant d’arriver à Santiago, et enfin dans les autres villes chiliennes. Un tel mode de distribution conduit, tout comme en Argentine, à concentrer le marché de l’exploitation dans la capitale. Santiago abrite 60% des salles chiliennes, et si on ajoute les salles des villes voisines Valparaiso et Vina del Mar, 71% des salles sont concentrées dans la région (pour un total de 75% des spectateurs). Cette concentration est encore plus forte si on ne considère que les salles art & essai.
En effet, les salles d’art & essai chiliennes les plus importantes sont toutes situées à Santiago. Parmi elles, on peut citer : le Centro Arte Alameda, le Cine Arte Normandie, le Biografo, la salle de cinéma de l’Université Catholique (UC) de Santiago et la Cinémathèque (située dans le centre culturel du Palais de la Monnaie). Chacune de ses salles s’est construite sa propre identité pour mieux se répartir le marché de l’art & essai, et son public. Ainsi, le Biografo a une programmation majoritairement européenne, le Cine Arte Normandie projette essentiellement des rétrospectives et a une collection d’archives que pourrait lui envier la récente Cinémathèque de Santiago (inaugurée en 2006). Celle-ci diffère du Cine Arte Normandie par son statut public et sa mission de défense du cinéma chilien. Un autre grand défenseur du cinéma chilien : le Centro Arte Alameda, mais il s’adresse à un public plus jeune que la Cinémathèque, notamment par son offre de manifestations pluriculturelles et de films plus alternatifs. La salle de cinéma de l’UC a joué jusqu’en 2006 le rôle de Cinémathèque Nationale et propose à présent une programmation éclectique, construite autour de festivals.
Au Chili, les films sortent en salle le jeudi. En 2008, les 10 films qui ont fait le plus d’entrées sont tous américains. Le 1er film chilien du classement, « 31 minutos, la pelicula », est à la 13ème place du classement avec 218.400 spectateurs, quand « Wall-e », 1er du classement, en totalise 694.000, soit trois fois plus. Sur les 197 films sortis au Chili en 2008, 110 sont américains, 48 européens et 30 latino-américains, dont 24 chiliens.
Merci à Cécilia Gonzalez de nous avoir reçues.